Acheter une maison au Québec : combien faut-il prévoir pour la mise de fonds en 2025 ?
Crédit photo: Radio-Canada
L'automne a été rude pour l'économie canadienne, mais le marché immobilier québécois résiste encore. Malgré l'inflation, la hausse du chômage et un pouvoir d'achat fragilisé, le prix des propriétés continue de grimper.
Selon l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), la baisse du taux directeur de la Banque du Canada à 2,5 % a ravivé la demande.
Résultat : le marché demeure à l'avantage des vendeurs, avec des propriétés qui se vendent en moyenne en 44 jours, soit près de deux semaines plus vite que l'an dernier.
Cette dynamique pousse plusieurs acheteurs potentiels à revoir leur budget. Pour ceux qui rêvent encore d'acheter, le véritable défi reste la mise de fonds exigée.
Les chiffres publiés par l'APCIQ et analysés par 24 heures montrent de fortes disparités selon les régions.
À Montréal, où le prix médian d'une maison unifamiliale frôle les 630 000 $, la mise de fonds minimale s'élève à 33 000 $, tandis qu'il faut environ 126 000 $ pour éviter l'assurance hypothécaire de la SCHL.
Combien faut-il pour acheter une maison au Québec ?
À Québec, où les maisons se vendent autour de 425 000 $, un acheteur doit débourser 21 250 $ pour une mise de fonds minimale, ou 85 000 $ pour une mise de fonds de 20 %.
Les régions plus éloignées offrent encore un certain répit. À Saguenay, où la maison typique vaut environ 295 000 $, il suffit d'une mise de fonds de 14 750 $ pour se lancer.
Même chose à Trois-Rivières, où les prix moyens oscillent autour de 310 000 $.
Dans les faits, la plupart des acheteurs optent pour la mise de fonds minimale de 5 %, malgré les coûts supplémentaires liés à l'assurance hypothécaire.
Les banques confirment que peu de premiers acheteurs réussissent aujourd'hui à accumuler les 20 % nécessaires pour s'en passer.
L'offre de propriétés demeure sous la moyenne historique, ce qui maintient les prix à la hausse.
Les courtiers parlent d'un marché « tendu », particulièrement pour les maisons familiales et les condos situés près des grands centres.
Pour 2026, les prévisions demeurent prudentes : la stabilisation des taux d'intérêt pourrait ralentir la progression des prix, mais pas l'inverser.
Les Québécois devront donc continuer à s'armer de patience et de discipline financière s'ils veulent décrocher leur clé de maison.
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